L’œuvre au noir

Inspirés par la tradition japonaise du bois brûlé, nos artisans ont déployé cette technique, autrement appelée Shou Sigu Ban. Afin d’épouser l’esprit propre à ce procédé, le choix s’est porté sur du noyer, une essence de caractère, et sur des parties habituellement déclassées, car présentant nœuds et fentes. Une fois brûlés, ces défauts deviennent des aspérités précieuses et donnent tout leur relief à la matière.

Réalisée sur notre commode Louis XV (réf. 573), objet de multiples expérimentations, l’opération demande de la précision pour que la combustion reste limitée et n’entame pas le bois en profondeur. Il se forme ainsi des craquelures et des aspérités qui subliment la beauté de la matière. Pour créer un contraste fort avec l’effet mat du bois brûlé, des bronzes au fini laqué noir ont été choisis. 

Une autre expression de la patine, et une référence à l’ADN même de Moissonnier, qui célèbre la marque du temps qui passe pour en faire sa signature.